Créé en 1990, le Programme d’aide aux médecins du Québec (PAMQ) est un organisme sans but lucratif qui offre aux membres de la communauté médicale québécoise un service d’aide indépendant, fondé sur l’approche du soutien par les pairs.
Le PAMQ a pour mission de venir en aide, dans le plus grand respect de la confidentialité, à tous les médecins, résidents et étudiants en médecine aux prises avec une situation qui peut nuire à leur santé psychologique et globale.
Les services du Programme sont assurés par des médecins-conseils qui comprennent les défis propres à l’exercice de la profession. Ces intervenants ont à cœur de soutenir leurs collègues en difficulté dans la recherche de solutions qui leur permettront de retrouver la santé et une pratique saine. En plus des services de soutien-conseil, l’organisme conçoit et met en œuvre des programmes de prévention en matière de santé psychologique, en plus de contribuer à la recherche.
Les trois secteurs d’activité du PAMQ
Des médecins en santé, pour une pratique médicale durable au bénéfice de tous.
Être médecin, c’est exercer une profession qui comporte un niveau de responsabilité et des attentes de performance très élevés.
Lorsqu’ils vivent une situation difficile, les médecins ont tendance à vouloir cacher leur vulnérabilité et à dépasser leurs limites pour continuer de répondre aux exigences de leur travail.
Une pratique saine et durable consiste à tenir compte de ses capacités et à prendre soin de soi afin de pouvoir maintenir des services cliniques de qualité à long terme, et ce, au bénéfice de tous.
La confidentialité
Assurer la confidentialité la plus stricte afin de protéger l’identité des clients et leurs renseignements personnels.
Le respect
Agir avec empathie et bienveillance, sans porter de jugement à l’égard d’une situation, de ses conséquences et des émotions qu’elle suscite.
L’intégrité
S’inspirer des valeurs de l’organisation et agir avec droiture et franchise dans nos rapports avec nos clients, collègues et partenaires.
La collégialité
Respecter les compétences de chacun et travailler dans un esprit de collaboration et de complémentarité.
Le partage des savoirs
Enrichir nos façons de faire par le partage de méthodes novatrices, et ce, au bénéfice de la santé globale des médecins.
Dans les années 1970, l’encadrement de l’exercice de la médecine fonctionnait selon un système où la sanction disciplinaire était vue comme le seul levier pour faire respecter les règles de la profession.
C’est l’époque où le futur fondateur et premier directeur général du Programme d’aide aux médecins du Québec, le Dr André Lapierre, travaillait à titre de secrétaire général adjoint du Collège des médecins.
Médecin généraliste diplômé en santé communautaire, le Dr Lapierre a rapidement remarqué que, pour les problématiques de santé mentale, il fallait mettre en place d’autres approches que la sanction pour résoudre les problèmes de façon efficace et durable; il fallait soigner les médecins malades et aider les médecins en difficulté.
Motivé par ce constat, il a pris l’initiative de venir lui-même en aide aux médecins. Pour qu’ils acceptent de le rencontrer, il leur proposait un entretien à l’extérieur des murs du Collège, les dirigeait ensuite vers des ressources qu’il savait compétentes et les accompagnait dans leur rétablissement. Ses réussites, nombreuses et durables, reposaient sur le respect du caractère confidentiel de sa démarche et sur une approche empreinte de bienveillance et d’humanité. Déjà, il avait trouvé des moyens pour aplanir les réticences à aller chercher de l’aide. La littérature scientifique viendra confirmer ses observations.
Ainsi, tranquillement, le Dr Lapierre a instauré une nouvelle avenue, où la sanction disciplinaire n’était pas l’unique instrument d’encadrement de la profession en cas de problèmes de santé.
C’est sur ces bases qu’en février 1990, le Dr Lapierre, avec l’aide du Dr Claude Thibeault, alors président de l’Association des médecins de langue française du Canada, aujourd’hui appelée Médecins francophones du Canada, approchèrent le Dr William Barakett de la FMOQ et le Dr Jean-Marie Albert de la FMSQ, puis la FMRQ pour présider à la fondation officielle du PAMQ.
Aujourd’hui, le PAMQ poursuit cette mission, celle de venir en aide, dans le plus grand respect de la confidentialité, à tous les médecins, résidents et étudiants en médecine aux prises avec une situation qui peut nuire à leur santé psychologique et globale.